Les écrans créent angoisse et anxiété aussi bien dans la parentalité que du côté des enfants.
Les effets délétères des écrans sur le développement neuropsychologique et affectif de l’enfant sont de plus en plus étudiés par les scientifiques.
Multiplication des retards et des troubles chez les enfants, créant des angoisses dans la parentalité.
Les études ont mis en évidence un lien entre le temps passé devant un écran à l’âge d’1 an et le risque de retard de développement de l’enfant. Et ceci dès l’âge de 2 ans, dans les domaines du :
- développement langagier
- capacités attentionnelles
- développement de compétences personnelles et sociales, et notamment dans les interactions parents -enfant
- développement moteur
- développement de capacité de résolution de problèmes, créativité
- trouble de la motricité et de la motricité fine
Par rapport aux enfants ayant un temps d’écran inférieur à 1 heure par jour, les enfants de la cohorte présentaient un risque de retard de développement :
- de plus de 60 % pour ceux exposés entre 1 et 2 heures d’écran chaque jour;
- x 2 pour ceux exposés entre 2 et 4 heures d’écran par jour.
- x 4.8 au-delà de 4 heures d’exposition par jour.
Les mécanismes
L’écran a des effets délétères sur le développement à travers deux mécanismes :
- le premier est directement lié à la lumière intermittente et à la vitesse de l’action, qui créent une hyperstimulation. Ces caractéristiques peuvent être perturbatrices pour les jeux et les interactions langagières, de surcroît lorsque l’écran est allumé en arrière-plan. Ces perturbations peuvent aussi générer des angoisses, de l’anxiété, une mauvaise gestion des émotions…
- le second concerne le temps de visionnage, remplaçant des activités plus adaptées aux apprentissages, et la priorité donnée à l’écran. Les adultes interagissent moins et parlent moins avec les enfants quand un écran est allumé. Ce mécanisme est d’autant plus important à un âge précoce. Piaget a mis en évidence le rôle du corps et du mouvement dans le développement cognitif des bébés. Aussi, l’exposition aux écrans rend le tout-petit passif, il ne perçoit pas les choses de la même façon qu’en mouvement.
Entrainant une pauvreté lexicale
La présence d’un écran, même en bruit de fond, vient interrompre les interactions entre le parent et le nourrisson. Les adultes utilisent un vocabulaire moins riche et diminuent leurs échanges d’1/4 pendant qu’ils jouent avec leur enfant lorsqu’un écran est allumé vs éteint. L’enfant aura donc entendu 4 millions de mots en moins au bout de 3 ans. Ce qui a un impact négatif énorme sur la taille de son lexique. Le nombre de mots entendus avant 3 ans est un bon prédicteur des performances cognitives et linguistiques à venir.
Tout peut se corriger … ou comment éviter de développer les retards psychomoteurs de l’enfant et l’anxiété parentale
Il est donc primordial d’informer les parents et tout adulte des risques liés à une exposition prolongée aux écrans. L’interaction avec un adulte est fondamental pour favoriser l’apprentissage. L’introduction des écrans dans la sphère de l’enfance doit s’effectuer par le biais d’interactions tels que le visionnage de contenus appropriés et le visionnage accompagné et commenté, dans un temps limité.
Pour toute guidance parentale, prenez RDV, en présentiel ou en visio