
Les mouvements oculaires et la confiance en soi
Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi certaines blessures émotionnelles semblent bloquer votre capacité à vous affirmer ? Pourquoi, malgré tous vos efforts et votre volonté, cette petite voix critique reste si présente ? Et surtout, pourquoi dans certaines situations, vous vous sentez paralysé·e alors que rationnellement, vous savez ce que vous devriez faire ?
Si vous vous reconnaissez dans ces questions, sachez que vous n’êtes pas seul·e. Par ailleurs, ce manque de confiance en vous n’est ni une fatalité, ni un défaut de caractère. En réalité, il découle souvent d’expériences difficiles qui ont laissé leur empreinte dans votre mémoire émotionnelle.
Le lien invisible entre trauma et estime de soi
Quand on parle de trauma, on pense spontanément aux événements graves : accidents, agressions, deuils traumatiques. Néanmoins, la réalité clinique est bien plus nuancée. En effet, un trauma représente avant tout une expérience qui a dépassé vos capacités d’adaptation à un moment donné de votre vie.
Ainsi, cela peut concerner :
- Des remarques blessantes répétées dans l’enfance (« Tu es trop sensible », « Tu ne feras jamais rien de bien »)
- Une humiliation publique à l’école ou au travail
- Une situation où vous vous êtes senti·e impuissant·e, invisible ou rejeté·e
- Un échec vécu dans un contexte de pression ou de jugement
- Des relations où votre parole n’était pas entendue
Ces expériences, même si elles peuvent sembler « petites » comparées à des traumatismes majeurs, créent des empreintes émotionnelles profondes. Progressivement, elles façonnent votre perception de vous-même et installent des croyances limitantes : « Je ne suis pas à la hauteur », « Je ne mérite pas d’être aimé·e », « C’est dangereux de montrer qui je suis vraiment ».
Ce que votre cerveau fait avec les souvenirs difficiles
Notre cerveau est une machine extraordinaire conçue pour nous protéger. D’ailleurs, face à une expérience douloureuse, il met en place des mécanismes de défense : évitement, hypervigilance, dissociation. Toutefois, le problème réside dans le fait que ces stratégies utiles sur le moment peuvent devenir des obstacles plus tard.
Contrairement aux souvenirs neutres que nous digérons et classons naturellement dans notre mémoire, les expériences traumatiques restent souvent « brutes », non intégrées. En conséquence, notre cerveau les stocke avec toute leur charge émotionnelle, leurs sensations corporelles et leurs croyances négatives associées.
C’est pourquoi, des années plus tard, une situation qui ressemble de près ou de loin à l’expérience initiale peut réactiver automatiquement les mêmes émotions, les mêmes tensions corporelles, les mêmes pensées limitantes. Vous vous retrouvez alors prisonnier·e d’une réaction disproportionnée que votre volonté seule ne parvient pas à contrôler.
Exemple concret : Marie, 35 ans, évite systématiquement de prendre la parole en réunion. Dès qu’elle doit s’exprimer en public, elle ressent une boule au ventre. En explorant son histoire, nous découvrons qu’à 8 ans, un enseignant l’a ridiculisée devant toute sa classe. Bien que cette expérience date de plusieurs décennies, elle n’a jamais été traitée et continue donc de dicter son comportement aujourd’hui.
Les mouvements oculaires : un pont entre corps et esprit
C’est précisément là qu’intervient une approche thérapeutique innovante et scientifiquement validée : le travail par les mouvements oculaires, dont l’EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing) est la forme la plus connue.
Le principe est fascinant dans sa simplicité : en suivant des yeux le mouvement des doigts du thérapeute de gauche à droite, tout en revisitant mentalement un souvenir difficile, vous permettez à votre cerveau de retraiter cette mémoire.
Comment ça fonctionne ?
Ces stimulations bilatérales alternées (visuelles, tactiles ou auditives) reproduisent un mécanisme naturel : celui du sommeil paradoxal, phase pendant laquelle notre cerveau intègre et consolide nos expériences de la journée. De ce fait, les mouvements oculaires facilitent la communication entre les deux hémisphères cérébraux et permettent au souvenir traumatique de se « digérer » enfin.
Concrètement, après quelques séances, le souvenir demeure toujours présent, mais il a perdu sa charge émotionnelle perturbante. Simultanément, les croyances négatives associées s’affaiblissent et peuvent être remplacées par des croyances plus adaptées et positives.
Une approche intégrative au service de votre reconstruction
En tant que psychothérapeute spécialisée en victimologie, je n’utilise pas les mouvements oculaires de manière isolée. Au contraire, mon approche intègre plusieurs outils complémentaires pour maximiser les résultats :
L’hypnose ericksonienne vous permet d’accéder à vos ressources inconscientes et de créer de nouveaux ancrages positifs. De plus, elle facilite la dissociation nécessaire pour revisiter certains souvenirs difficiles en toute sécurité.
La sophrologie, quant à elle, vous aide à reconnecter avec votre corps, souvent mis de côté après un trauma. Grâce à cette pratique, vous apprenez à identifier vos tensions, à respirer différemment, et à créer un espace de calme intérieur que vous pouvez retrouver en toute autonomie.
Le travail sur les mouvements oculaires cible spécifiquement les mémoires traumatiques et permet leur retraitement en profondeur.
Cette combinaison d’approches offre ainsi un cadre thérapeutique complet où :
- Vous devenez acteur·rice de votre guérison
- Nous travaillons simultanément sur le passé (retraitement des traumas) et sur le présent (nouvelles stratégies d’adaptation)
- Votre rythme et votre sécurité demeurent toujours respectés
- Les résultats s’avèrent souvent plus rapides que dans les thérapies verbales classiques
Un chemin vers vous-même
Reconstruire sa confiance en soi après un trauma représente bien plus qu’un simple « travail sur soi ». Il s’agit en réalité d’un acte de réparation, de justice envers soi-même. C’est également se donner le droit de ne plus porter seul·e le poids d’expériences qui ne vous définissent pas.
Les personnes que j’accompagne me disent souvent : « J’ai l’impression de me retrouver », « Je respire mieux », « Je ne me sens plus prisonnier·ère de mon passé ». Or, ces transformations deviennent possibles parce que nous travaillons là où le problème se situe vraiment : non pas dans votre volonté ou votre caractère, mais dans la manière dont votre cerveau a encodé certaines expériences.
Vous méritez de vous sentir en sécurité dans votre propre vie. De même, vous méritez de déployer votre potentiel sans être entravé·e par des blessures anciennes. Enfin, vous méritez de construire une relation bienveillante avec vous-même.
Prêt·e à franchir le pas ?
Si vous vous reconnaissez dans cet article, si vous sentez que certaines blessures du passé continuent d’impacter votre présent, je vous invite à prendre contact pour un premier entretien découverte.
Ensemble, nous évaluerons votre situation, vos besoins et la manière dont ces approches thérapeutiques peuvent vous aider à retrouver confiance en vous et sérénité.
Contactez-moi dès aujourd’hui pour réserver votre consultation.
Article rédigé par Isabelle Anjuère Occello, psycho-thérapeute, spécialisée en sophrologie, hypnose et victimologie. Formée aux techniques de mouvements oculaires pour le traitement des traumatismes.